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Tivratin - Ait Menguellet

   

  Traduction mélodique de : Tivratin (Les lettres)

 

Prends de quoi écrire, et

Je te conte, toi, tu écris

Le papier sera terminé

Le cœur est rempli

En kabyle, je te parlerai

Avec ce que tu veux, écris

Initie qui n’a pas compris

Toi, tu sais

Ecris-les comme des lettres, et

C’est toi qui les porteras

Et c’est toi qui leur diras

Il est parti, ça y est

 

Dis à maman bien-aimée

Je serai déjà parti

Pardon pour ce que je t’ai écrit

Moi et la vie, on ne s’entend

Je ne la trouve, ne me trouvant

Elle se joue de moi, me perturbant

Si je pouvais la duper

Avoir le cran de mourir

Afin de lui échapper

J’en ai assez

Puisque notre courage est absent

On court chercher le manger

La vie et la mort, craignant

Je vais fuir

 

Voilà, ô mère, je m'enfuis

Je ne sais pas où aller

Je marcherai pour arriver

 où, on ne sait

Toi, je sais tu me comprendrais

Mieux que moi-même, tu me connais

Depuis que tu m'as engendré

Que l'adversité

Sous une étoile froide, je  suis né

Pas ce que tu peux racheter

Tu le savais, quand je naquis

Méprisé, je fus élevé

Depuis, mon front renommé

Si je vais à la mer, asséchée

Je la trouvai

Grand, je croyais au changement

Mais, elle s'était aggravée

Même pas la peine d'espérer

C'est fini

Si je te dis de rester en paix

Je sais que tu ne t'étonnerai pas

Déchire ma lettre, elle est finie

Oublie-moi

 

Ecris maintenant à ma fiancée

Qu'elle enlève ma bague, et

Fais-lui parvenir tous mes mots

Réjouis-la

Cette lettre, quand tu la liras

Très contente, je sais que tu seras

Je te laisse faire le choix

De celui que tu voudras

Après l'accord de ton père

Sabotant ta bonne foi

Ton cœur, tout son espoir est

Est égaré

Aujourd'hui, je te libère

Ton cœur, comme neuf, je le rends

J'espère, pour toi, le chemin

Ne te donnera que du bien

Ce qu'il te faut, ce n'est pas moi

Moi, de ceux qui sont damnés

Ma place, chez les aliénés

Eloigne-toi

Choisis un garçon étudiant

Médecin ou commissaire

Ou qui brille comme un phare

Ton égal étant

Cette lettre que tu liras

Essuie-la avec tes larmes de joie

Et tu la foules sous ton pied

ça y est

 

Maintenant, au tour des amis

Et ceux qui me connaissent aussi

Je te dis, toi, tous, tu leur écris

Les amis, je vais vous laissez

Vous et ce qu'on a entamé

Le serment, avec vous, partagé

Je crains que je ne pourrai...

Vous voulez le changement

Vous voulez les braves émergents

Vous y allez, jurant de continuer

Je souhaite vous voir arriver

Vous jurez l'injustice, enlevée

Mauvaise conduite avec, enterrée

Le pays sur vous comptant

Je souhaite vous voir arriver

 

Laissant mon serment s'en aller

Le tuant avant que vous le tuiez

Jusqu'à la mort, vous aviez juré

Mais je crains que vous ne changiez

Mais je crains que vous oubliiez

Quand le pain vous appellera

Que de lui, vous vous occuperez

Autre chose délaisserez

Et le jour où vous vous repâtriez

La vie va vous perdurer

Maudit, celui qui vous parlerez

J'ai peur que vous le tuiez

 

Si vous vous sentez outragés

Pardonnez-moi, s'il vous plaît

Tout ce que je dis aujourd'hui

On l'a vu, hier, il est arrivé

Chacun, en famille, sera

Pour sa place, une crainte ayant

A son occupation seulement

Tout va bien, il dira

A hier, quand vous y penserez

Ce que peut faire la jeunesse, direz

Conscients maintenant, nous aussi

Eloignés des soucis

 

Des exemples que je vous donnerai

Si je me trompe, là

La vérité me le rendra

Entre nous, nous nous jalousons

Notre frère, s'il a émergé

S'il est propre, le salissons

Parmi nous, quand il y a un vaillant

Comme si de nous, il n'est pas

C'est nous qui, les premiers, le contrerons

 

Nous le bannirons, ou le tuerons

Quand, parmi nous, il a enlevé

Les chaînes, brisées, oublions

Nous accueillons l'étranger

Quel qu'il soit, on l'anoblit

Le charisme lui est inventé

Sous notre protection

Notre cœur, le lui ouvrons

Parmi nous, il peut errer

Notre frère, quand il est tombé

Aucun pardon n'y est

Piétiné, et accablé

Entre nous, c'est la tuerie

Jusqu'à l'aveuglement

Séparés par l'ennemi

 

Les conflits qui ont lieu

N'ont laissé rien de glorieux

Rien à dire, pour les descendants

Pour ''Tous les serments'' tombant

Sans savoir où se situe la raison

Tout ce qu'ils ont semé, a germé

Battant toutes les années

Arrive, ce jour, le moissonnons

Quand on guettait l'animosité

Le bœuf, on ne le voyait

Quand il brisa le métier*

Si on faute comme on a fait

En rond, nous tournons

D’où l’on vient, nous retournons

 

Ceux de jadis ont fauté

Les fautes  s’effaçant

Voyez maintenant vers l’avant

L’appel du cœur le sentant

Prioritaire, étant

Ne le laissez pas tomber

L’un à l’autre, le parlant

A présent, sur du papier

Les derniers vont le trouver.

              

               *métier à tisser

 

 

  N.B. Ces vers peuvent être chantés avec la musique de la chanson. (Voir sur YouTube)

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