Trad d timounant- Saïd Slimani

 

 

Traduction mélodique de :  Trad d timounant  (La guerre et l'indépendance)

 

Au tout début

On eut la fraternité

Bien résolus

A faire une guerre qu'on craignait

Unique issue

Qui mène à la liberté

L'union perdue

Impossible d'y arriver

 

De bonne foi

Nous avions persévéré

Sur notre voie

Jusqu'à ce qu'elle soit tranchée

Mais, on mentait

Chacun tire vers son côté

Sans dignité

Comme règle, la malignité

 

De durs combats

Des hommes tombant comme des mouches

Et nos frères-là

Étaient restés sur la touche

En guerre, nous serons

Dans le bien et la sureté

Puis nous prendrons

Par la ruse, l'autorité

 

Il y a la guerre

Qu'il nous faut continuer

Quant à ces frères

On verra leur cas après

N'ayant pas l'air

Alors qu'ils se préparaient

Qu'est-ce qu'on peut faire

Au gouffre où on est tombés

 

C'est terminé

Il faut construire le pays

Récompenser

Le peuple qui a tant subi

C'est la ruée

Vers le vol et l'incurie

Le travail est

Pour les sots et les petits

 

Il y a trop de monde

La population augmente

El crise monte

La construction est trop lente

Le produit manque

C'est facile par connaissance

Le trafic donc

Est synonyme d'aisance

 

Un homme élu

Où responsable désigné

A l'unique but

Ses proches, il faut les combler

Tous à l'affût

Il faut vite en profiter

Pour lui, pourvu

Qu'il y ait leur complicité

 

Dis-moi, mon frère

D'où tu tiens cette richesse-là

Tu es prospère

Plus que les anciens bourgeois

Ceux-ci craignant

Pour leur bien, tôt se levant

Et toi, dormant

Tout au peuple appartenant

 

Le pain et l'eau

Qui nous sont si nécessaires

Chaque jour, il faut

Qu'on en remue ciel et terre

Toujours cherchant

Le gaz, la pièce, les papiers

Des tas de gens

Se bousculent dans les arrêts

 

Il y en a marre

De la chaîne, des pénuries

Le marché noir

Est la plaie de l'Algérie

On est nourris

Par les greniers étrangers

Le gaz tari

De faim, nous allons crever

 

On a conquis

La terre qui est délaissée

Quant à l'esprit

Il demeure colonisé

On nous tient tant

Des Algériens, par millions

L'un, non voyant

L'autre voit mais les yeux, fermant

 

La liberté

Pour qui sont morts par milliers

Toute sa portée

Est-ce que nous l'avons saisie

C'est divisée

Inégalement répartie

L'égalité

Sur tous les toits, on la crie

 

Comment régler

Les problèmes mis de côté

Si on laissait

Dans les tiroirs, les dossiers

Les éveillés

Venus unis réclamer

Sont satisfaits

Les silencieux, ignorés

 

Par élections

Notre peuple aura le choix

Les conditions

Sont telles qu'on les gagnera

La femme sera

Privée de tous ses droits

Même si la loi

Lui a donné une voix

 

La voie tracée

Par les peuples avancés

C'est consulter

Le peuple avant tout projet

La liberté

De chacun de s'exprimer

De travailler

Avec beaucoup de volonté

 

Il y a un manque

Chez un peuple non instruit

Et il faut donc

Que notre parler soit écrit

Dans notre langue

Tout doit être réfléchi

Notre histoire, d'ombre

Ne sera plus obscurcie.

 

 

N.B : Ces vers peuvent être chantés avec la musique de la chanson.(Voir sur You Tube.

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